L'histoire de l'Algérie depuis 1962 est marquée par divers événements politiques, économiques et sociaux ayant façonné le pays. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, le pays a connu des périodes de stabilité mais aussi des périodes de troubles et de conflits.
Dans les premières années qui ont suivi l'indépendance, l'Algérie a mis en place un régime socialiste à parti unique, sous la présidence d'Ahmed Ben Bella. Cependant, en 1965, le président Houari Boumediene a mené un coup d'État pour s'emparer du pouvoir. Son régime, caractérisé par des politiques économiques basées sur le dirigisme et la nationalisation des industries, a duré jusqu'à sa mort en 1978.
Après la mort de Boumediene, le pays a connu une période de transition politique qui a abouti à l'arrivée de Chadli Bendjedid à la présidence. Dans les années 1980, l'Algérie a été confrontée à une crise économique due à la chute des prix du pétrole, principale source de revenus du pays. Cette crise a entraîné des mesures d'austérité et des tensions sociales, qui ont finalement abouti à des manifestations et à des émeutes en octobre 1988.
Les manifestations de 1988 ont conduit à des réformes politiques, notamment l'introduction du multipartisme et la libéralisation économique. Cependant, ces réformes n'ont pas suffi à apaiser les tensions au sein de la société algérienne. Dans les années 1990, le pays a connu une guerre civile sanglante entre le gouvernement et des groupes islamistes armés, connue sous le nom de "la décennie noire". Cette guerre a fait des milliers de victimes et a profondément marqué le pays.
À la fin des années 1990, le gouvernement a lancé une politique de réconciliation nationale pour mettre fin au conflit. Cette politique a amené certains groupes islamistes à déposer les armes, tandis que d'autres se sont radicalisés et ont continué la lutte armée. Le président Abdelaziz Bouteflika, arrivé au pouvoir en 1999, a joué un rôle clé dans cette politique de réconciliation et a cherché à stabiliser le pays. Cependant, son règne a été marqué par des accusations de corruption et de mauvaise gouvernance, ce qui a conduit à des manifestations massives en 2019, connues sous le nom de "Hirak".
En avril 2019, Bouteflika a finalement démissionné sous la pression populaire, et l'Algérie est entrée dans une période de transition politique. Depuis lors, le pays a connu des manifestations pacifiques pour demander des réformes politiques et économiques plus larges, ainsi que pour lutter contre la corruption. Malgré ces mouvements de protestation, l'Algérie reste un pays en quête de stabilité politique et économique, tout en étant confronté à des défis internes et régionaux.
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